À Pamiers, Mamadou Diallo, 26 ans, est accompagné par la structure Irisse dans le cadre d’un parcours d’insertion. Aux côtés de Caryn Pujade, encadrante technique, il construit pas à pas une trajectoire professionnelle, entre apprentissages, ajustements et projets. Ce suivi individualisé est au cœur de la mission d’Irisse auprès de chaque salarié.
Un début pas à pas
« Mamadou est arrivé chez nous en décembre 2023 dans le cadre d’un Parcours Emploi Personnalisé et Sécurisé. Il travaillait deux fois 1h30 par semaine. C’est une personne qu’il fallait aider plus que les autres. Il ne connaissait pratiquement pas le monde du travail. Il n’avait pas de logement, et rencontrait des problèmes de santé. Beaucoup de choses l’empêchaient d’entrer dans la vie active », explique Caryn Pujade.
Mamadou se souvient : « J’avais du mal à me lever. Parfois je ne voulais pas venir, mais je me forçais. Je suis fier de ça. »
Un cadre adapté
L’entreprise sociale a mis en place un parcours progressif.
« Chaque personne est un cas particulier. On n’est pas tous pareils. Aujourd’hui, Mamadou a un contrat à 17h30 par semaine, au lieu des 26 heures habituelles. Mais il a les mêmes responsabilités que les autres : les clés, le matériel », précise Caryn.
Des progrès visibles
« C’est quelqu’un de très à l’écoute. Il est timide mais poli, volontaire, et déterminé à avancer », observe-t-elle.
« Le travail m’aide à progresser en français. Petit à petit, je vais y arriver. J’aime bien passer le balai, faire les vitres. Et j’aime travailler avec les autres », confie Mamadou, avant d’ajouter : « Ce sont des gens bien ici. »
Des projets ?
Mamadou vise aujourd’hui un contrat de 26 heures, pour gagner un peu plus d’argent. Il aimerait aussi élargir ses compétences :
« J’ai déjà fait de la peinture en Italie. J’aimerais bien en refaire. »
« On envisage une immersion, mais il faut voir s’il est prêt physiquement. Passer le rouleau longtemps, c’est difficile, il faut que le corps s’adapte », précise Caryn.
Une trajectoire encourageante
« C’est comme une victoire. Je sens que j’ai progressé », affirme Mamadou.
« Il est persévérant. Il s’accroche. Aider des gens qui veulent s’en sortir, c’est ce qui donne du sens à notre travail. Voir Mamadou avancer, c’est une vraie satisfaction », conclut Caryn.